Le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a validé ce jeudi la création de deux fonds destinés au soutien de l’industrie audiovisuelle pour un montant total de quatre millions et demi d’euros.
Le domaine de l’audiovisuel est une composante importante de l’industrie culturelle et créative sur le territoire régional bruxellois. Dans ce cadre, le Gouvernement s’est engagé à promouvoir ce secteur porteur qui est inscrit dans les actions prioritaires de la Stratégie 2025.
« Le Ministre de l’économie et de l’emploi, Didier Gosuin, et moi-même avons exprimé la volonté de capitaliser sur le potentiel économique que représente le secteur de l’audiovisuel qui génère près de 8.000 emplois directs ainsi que 7.000 emplois dans le secteur connexe de la communication, soit 15.000 emplois au total », a détaillé Rudi Vervoort.
Afin de gagner en efficacité, il était indispensable de simplifier la lisibilité de l’offre audiovisuelle bruxelloise aux yeux de toutes les parties prenantes, qu’elles soient bruxelloises, belges ou internationales.
C’est pourquoi, le Gouvernement a décidé de développer une marque ombrelle, screen.brussels, qui se déclinera en 4 composantes :
– screen.brussels film commission (actuel Brussels Film Office)
– screen.brussels cluster (actuel cluster sectoriel logé chez impulse.brussels regroupant plus de 120 membres)
– screen.brussels fund (nouveau fonds de coproductions bruxellois qui remplace Bruxellimage-Wallimage)
– screen.brussels business (nouvelle ligne de financement dédiée de la SRIB)
Les deux premières ayant déjà démontré leur utilité, la Région a souhaité compléter le dispositif par, d’une part, la création d’une ligne de financement dédiée et, d’autre part, la mise en place d’un fonds de coproductions dans les contenus.
Concrètement, en concertation avec le partenaire wallon, le fonds mixte Wallimage-Bruxellimage sera abandonné dès le 1er janvier 2016 au profit d’un fonds de coproductions cent pour cent bruxellois doté d’une somme de trois millions d’euros, baptisé « screen.brussels fund » afin de pouvoir maitriser et ajuster cet efficace levier au mieux de ses intérêts et de ceux de l’industrie audiovisuelle ancrée à Bruxelles. Il sera géré par une structure propre dépendante du Ministre-Président, pour laquelle ce dernier prévoit une enveloppe supplémentaire de 500 000 euros de frais de fonctionnement et de promotion.
Ce nouveau fonds permettra de localiser en Région de Bruxelles-Capitale une partie des dépenses audiovisuelles induites par le dispositif fédéral du tax shelter. En augmentant la compétitivité du secteur audiovisuel bruxellois, le fonds maintiendra et développera l’emploi en Région de Bruxelles-Capitale. Une partie du budget alloué intégrera les évolutions dans les modes de création, de diffusion et de consommation des contenus sur tous types d’écrans. Grâce à cette initiative, la Région jouera son rôle de métropole pivot, en favorisant les opportunités de collaboration avec les outils économiques des deux autres régions et les fonds culturels des deux communautés.
Parallèlement à la création du « screen.brussels fund », le Gouvernement bruxellois a décidé d’augmenter les moyens pour l’investissement dans les entreprises du secteur. A cette fin, un budget additionnel d’un million d’euros sera confié à la SRIB en 2016 sous le label « screen.brussels business ».
« En créant une ligne spécifique pour les entreprises du secteur audiovisuel, la Région se dote, à l’instar des deux autres régions, d’un instrument complémentaire au fonds d’investissement dans la production de contenus. Cette ligne de financement viendra en complément des investissements de la SRIB dans les entreprises de ce secteur. L’objectif : augmenter les marges de manœuvre pour investir aussi dans les entreprises des niches émergentes en Région bruxelloise telles le gaming ou la réalité virtuelle », précise Didier Gosuin.
Cette enveloppe concerne des interventions sous forme de prêt ou en capital en faveur des PME bruxelloises actives dans le secteur de l’audiovisuel (à savoir les entreprises qui sont actives dans des domaines tels que l’audio, le visuel, l’informatique et tous les sous-traitants y afférents, ainsi qu’aux fournisseurs de biens et services dédiés au secteur).
« L’objectif de ces nouveaux outils est d’augmenter les moyens mis en œuvre et de permettre une meilleure visibilité de l’action publique en faveur de ce secteur, en évitant tout double emploi ou chevauchement de compétence et également pour tenir compte des statuts de la SRIB », a conclu le Ministre-Président.
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