Plusieurs dizaines de millions d’euros pour une trentaine de mesures exceptionnelles de soutien proposées par le Comité Bruxellois de Concertation Economique et Social (CBCES)
communiqué de presse
20 avril 2016
Le Gouvernement bruxellois et les représentants des employeurs et des travailleurs de la Région, réunis au sein de leur instance officielle de concertation tripartie, ont proposé une série de mesures destinées à redynamiser l’Economie bruxelloise.
Suite aux lockdown, aux attentats meurtriers du 22 mars dernier, au Brussels Bashing sans précédent que subit notre Capitale et à leur impact sur notre économie, le Gouvernement bruxellois, de concert avec les acteurs économiques et sociaux, s’active pour venir au secours des secteurs les plus touchés économiquement et redorer l’image de la Région, sérieusement abimée.
L’impact des attentats, et plus généralement, de la menace terroriste, se fait principalement ressentir sur les commerces, le secteur HORECA ainsi que sur les entreprises liées au secteur du Tourisme. La Région s’est engagée à activer l’ensemble des leviers relevant de ses compétences, à savoir l’Image de Bruxelles, le Tourisme, L’Économie et le Commerce extérieur.
Cette situation exceptionnelle appelle la mobilisation de moyens exceptionnels, et le travail entamé avec les partenaires sociaux permettra de finaliser avec l’ensemble du Gouvernement, un vaste plan de soutien et des moyens à la hauteur des enjeux. Ce plan, comportant l’ensemble de ces mesures et leurs financements sera soumis lors d’un prochain Gouvernement extraordinaire le 28 avril.
Jeudi dernier, le Gouvernement bruxellois a d’ores et déjà approuvé le financement d’une exemption temporaire des taxes hôtelières qu’il sera demandé aux communes de suspendre pendant 6 mois. Il a également décidé d’un soutien aux trésoreries des entreprises des secteurs affaiblis via Finance.brussels (SRIB) pour premier budget de 3.500.000 euros. Ce n’était qu’une amorce, des dizaines d’autres mesures suivent.
Le CBCES apporte la démonstration d’une concertation sociale réussie, efficace et respectueuse de toutes les composantes de la vie économique bruxelloise. A l’heure où le monde scrute chacun des faits et gestes venus de Belgique, le Gouvernement bruxellois et ses partenaires entendent développer une action fondamentale pour l’économie de la Région, et donc du pays. Aucun tabou ne freinera cette marche en avant, et le travail budgétaire largement entamé dans le cadre de chaque mesure évoquée ci-dessous démontre la détermination convergente de tous les acteurs à examiner toutes les propositions concrètes qui permettront de redresser Bruxelles.
Sans tabou et avec ambition puisque le Gouvernement bruxellois s’est engagé à dégager les marges à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros :
Parmi l’ensemble des mesures mises sur la table par les acteurs sociaux et du Gouvernement et seront intégrées dans un processus de négociations avec les interlocuteurs sociaux, l’on retrouve par exemple :
– Une exonération partielle des taxes sur les terrasses, compensée à hauteur de 2,5 millions d’euros par le budget régional.
– Une aide d’environ 400.000 euros destinée à la sécurisation de l’ensemble des salles de spectacles et les lieux de culture subventionnés par la Région bruxelloise.
– Une vaste campagne de promotion de Bruxelles en Belgique et à l’étranger sur différents supports mais aussi lors de divers événements en présence, notamment, du Ministre-Président Rudi Vervoort, à laquelle sera consacrée la somme de 395.000 euros.
– Un plan de promotion important de 180.000 euros afin de redynamiser le tourisme de séjour et d’un jour à Bruxelles en collaboration avec différents sites spécialisés dans la promotion de destination tels que Trip Advisor, The Lonely Planet ou le Guide du Routard.
– Le renforcement du Fonds de Compensation fiscale.
– La mise en place d’un accompagnement rapide, renforcé et temporaire destiné aux entreprises impactées (soutien comptable, fiscal, juridique, en développement, coaching, etc.), à travers le 1819 et subventionné par la Région à hauteur d’un million d’euros.
– Le renforcement de l’enveloppe des aides à l’investissement à hauteur de 2 millions d’euros pour les secteurs en difficultés.
– La constitution d’un pool d’experts, qui sera baptisé « restart.brussels » et financé à hauteur de 600.000 euros, autour d’Impulse, Atrium et CED (Centre d’entreprises en difficulté) pour accompagner de différentes façons les entrepreneurs fragilisés.
– La mise à disposition de deux produits de crise via Finance.brussels et ce, selon la taille des entreprises. Sont donc prévus, pour les indépendants et les TPE, un octroi de crédits d’investissement de maximum 20.000 euros à un taux réduit et pour les plus grandes entreprises, des crédits jusqu’à maximum 250.000 euros.
– La création d’un dispositif temporaire de garanties spécifiques, assuré par le Fonds de Garantie, ciblant les entreprises touchées pour toute entreprise ayant constaté une baisse de chiffre d’affaires significative entre novembre 2015 et avril 2016.
– Le renforcement du CDR Horeca suite à une évaluation des besoins.
– Une charte à élaborer avec le secteur bancaire afin de renforcer les capacités de financement des entreprises. L’objectif est de tenter de lever 120 millions d’euros à injecter dans l’économie réelle bruxelloise.
– Une mission de monitoring des conséquences de la crise sur l’emploi des Bruxellois.
En outre, au-delà du travail réalisé conjointement, le Gouvernement et les représentants des travailleurs et des employeurs réclament également une série d’avancées au niveau Fédéral en matière d’emploi et de chômage temporaire, mais aussi pour la sécurisation du métro et de l’aéroport. Bruxelles est la Capitale de notre pays. Si elle est au service de tous, elle doit être soutenue par tous également.
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