multilinguism

La Région bruxelloise veut renforcer les connaissances linguistiques dans l’enseignement qualifiant grâce au numérique

communiqué de presse

10 mars 2022

Le Ministre-Président bruxellois Rudi Vervoort lance un appel à projets pour à la fois promouvoir les connaissances linguistiques dans l’enseignement qualifiant, stimuler le numérique dans les écoles et lutter contre le décrochage scolaire dans le cadre du programme bruxellois pour l’enseignement et la petite enfance de la Stratégie Go4Brussels 2030.

La connaissance du français et du néerlandais, mais également de l’anglais, constitue un atout important pour accéder au marché du travail bruxellois. Apprendre une langue, cela commence souvent à l’école. Pourtant, de nombreuses écoles souffrent d’un manque d’enseignants pour les cours généraux et donc également pour les cours linguistiques particulièrement dans l’enseignement qualifiant. Ce manque d’enseignants (ou leur absentéisme) peut contribuer au décrochage scolaire des jeunes.

Les technologies numériques peuvent être un outil intéressant pour revigorer l’intérêt des élèves pour l’école et l’apprentissage des langues. C’est pourquoi la Région soutient les écoles bruxelloises dans leur transition numérique en investissant dans de l’équipement numérique mobile et la connectivité via le Centre Informatique de la Région bruxelloise (CIRB) et avec le soutien du Service École de perspective.brussels. La Région a déjà précédemment investi dans la plateforme « Brulingua » d’Actiris. Destinée à tous les Bruxellois de plus de 18 ans, Brulingua peut servir d’exemple pour améliorer les compétences linguistiques des élèves des écoles bruxelloises.

Le Ministre-Président Rudi Vervoort a chargé le Service École de lancer un appel à projets dans l’enseignement qualifiant. Les projets doivent répondre à trois conditions : ils doivent stimuler l’enseignement du néerlandais, du français et/ou de l’anglais ; ils doivent promouvoir l’usage du numérique dans les écoles de l’enseignement qualifiant ; et ils doivent renforcer la lutte contre le décrochage scolaire, en proposant des solutions pour les absences temporaires ou de longue durée des professeurs de langues ou en offrant un cadre pertinent pendant les heures creuses suite à ces absences.

Le gouvernement bruxellois met à disposition un budget de 150.000 euros à cet effet pour cet appel à projets ouvert à toutes les institutions francophones et néerlandophones ayant le statut d’asbl (dont les centres de recherches) actives dans l’apprentissage des langues, axés sur les métiers et l’enseignement via des outils numériques, et qui disposent d’une expertise dans le domaine des Stem (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) et du soutien scolaire. 

Le Ministre-Président bruxellois Rudi Vervoort: « Cet appel à projets vise à soutenir des initiatives alliant l’apprentissage des langues, le renforcement de l’usage du numérique dans les écoles et la lutte contre le décrochage scolaire. Dans ce sens, il concoure à une plus grande égalité des chances pour les jeunes de l’enseignement qualifiant, souvent issus des quartiers moins favorisés et plus exposés au risque de décrochage, dans leur parcours actuel ou futur ».

Le Ministre bruxellois Sven Gatz, chargé de la Promotion du Multilinguisme et membre du Collège VGC en charge de l’Enseignement : « Je soutiens cette initiative car elle promeut le multilinguisme. Une bonne connaissance des langues est également cruciale pour les élèves des établissements de l’enseignement qualifiant de la Région bruxelloise. D’autant que l’enseignement qualifiant souffre d’une grave pénurie d’enseignants, notamment pour les cours généraux et les cours linguistiques. »

Le Ministre Bernard Clerfayt, chargé de l’Emploi et de la Formation professionnelle : « A Bruxelles, connaître une seconde langue, principalement le néerlandais et l’anglais, augmente de 50% ses chances de décrocher un emploi. Si nous investissons dans les formations et les outils, tels que Brulingua, pour former les chercheurs d’emploi, l’apprentissage des langues, cela commence dès l’école.  Et si en plus, les projets mettent l’accent sur un apprentissage numérisé, nous atteignons un double objectif. Car à côté des compétences métiers, les compétences linguistiques et numériques sont très recherchées par les employeurs. »