Avec Good Move, Bruxelles devient pionnière dans la mobilité
communiqué de presse
5 mars 2020
Le Conseil des ministres a approuvé aujourd’hui, en deuxième lecture, la version finale du plan régional de mobilité Good Move. Avec Good Move, Bruxelles opte résolument pour une ville agréable et sûre, constituée de quartiers apaisés reliés par des axes structurants intermodaux, centrée sur des transports en commun efficaces et une circulation plus fluide. Avec ce plan, le gouvernement bruxellois veut réduire l’utilisation générale de la voiture personnelle de 24% d’ici 2030, diminuer de 34% le trafic de transit, quadrupler l’utilisation du vélo, rendre aux Bruxellois un espace public de qualité en réduisant l’emprise de la voiture et mettre en place une cinquantaine de quartiers apaisés. Le gouvernement présente aujourd’hui la version finale de Good Move lors d’une conférence de presse.
Le Ministre-Président Rudi Vervoort déclare : « Good Move est le projet de tous les Bruxellois, à travers deux législatures. En tant que Ministre-Président du gouvernement précédent et actuel, je suis particulièrement fier du processus et des résultats. Avec Good Move, la mobilité devient la solution plutôt que la source des problèmes : une solution pour une bonne qualité de l’air, pour un développement économique harmonieux ainsi que pour la convivialité et la fluidité de la Région. De plus, les mesures d’accompagnement à mettre en place permettront une transition juste et solidaire, sans impact social négatif pour les ménages. En ce sens, si Good Move actionne clairement les compétences bruxelloises, il n’en reste pas moins que l’amélioration de la mobilité bruxelloise reste métropolitaine. »
La Ministre de la Mobilité, Elke Van den Brandt, est très satisfaite du large soutien que le plan a recueilli : « L’enquête publique a montré un soutien massif des Bruxellois pour une ville apaisé, fluide et conviviale. Avec ce plan, Bruxelles va prendre un tournant : mettre en place 50 quartiers apaisés, plus de transports en commun, augmenter par quatre le nombre de cyclistes, et nous allons rendre de l’espace public aux Bruxellois. La version définitive du plan, a affiné et rendu encore plus concret ces objectifs. L’accent est mis sur plus de sécurité routière, une ambition claire de zéro mort et blessé grave sur la route d’ici 2030, et une mise en place du plan dans un timing plus rapide : la Vision Zéro comme principe directeur de la mobilité et la Ville 30 comme mesure principale. Le Mobility As a Service va s’y déployer et la coopération entre les communes et la Région est rendue encore plus efficace. Je suis fière du travail accompli par tous, car, aujourd’hui, Bruxelles devient pionnière, dans notre pays, pour la mobilité. »
Pascal Smet, Secrétaire d’État en charge de l’Urbanisme, réagit avec fierté : « Good Move, c’est l’aboutissement d’un énorme travail de co-construction. Je suis fier de ce résultat et de la manière dont nous y sommes parvenus. Pendant la législature précédente, j’ai initié et accompagné le processus. Désormais, je veillerai à ce que le plan Good Move soit mis en œuvre comme il se doit. Je vais ainsi évaluer chaque plan de réaménagement de l’espace public à l’aune de nos objectifs de qualité architecturale et des principes du plan Good Move et sur l’ensemble du territoire de la Région. Tant pour les projets communaux que régionaux. J’assumerai donc, en tant que secrétaire d’état en charge de l’urbanisme, le rôle de “Quality Controller” dans le déploiement du plan. »
Le Plan Good Move succède au plan régional Iris 2 et définit les grandes orientations politiques dans le domaine de la mobilité. Le processus a débuté en octobre 2016. Contrairement aux plans de mobilité plus antérieurs, qui étaient plus abstraits, l’objectif du gouvernement bruxellois était très clair dès le départ : créer un outil de travail concret pour améliorer la qualité de vie des Bruxellois et son tissu urbain. Good Move est le résultat d’un processus de co-construction auquel ont participé la plupart des acteurs bruxellois et belges du secteur public et privé. Ce processus a abouti à un plan détaillé qui a été approuvé pour la première fois le 4 avril 2019 par le précédent gouvernement bruxellois. Le plan a ensuite été présenté à la population lors de l’enquête publique qui s’est déroulée du 17 juin au 17 octobre 2019.
Ensuite, en plus de la consultation officielle de 19 communes, 8 000 personnes ont participé à l’enquête en ligne lors de l’enquête publique de l’automne 2019. Par ailleurs, des centaines d’organisations et d’associations ont également transmis leurs commentaires. Les principes de Good Move ont été soutenus par une écrasante majorité des participants et les remarques et recommandations ont été bien écoutées. Sur cette base, le gouvernement bruxellois et Bruxelles Mobilité ont travaillé sur une version définitive du plan de mobilité, qui a été approuvée par le gouvernement ce matin.
Les principes originaux du plan ont été conservés et même renforcés. Fluidité et qualité de vie des Bruxellois sont et restent les deux objectifs centraux du plan. Avec la division de la Région en une cinquantaine de mailles, l’objectif de quartiers apaisés devient très concret.De cette façon, la Région, en collaboration avec les communes, va offrir plus d’espace de rencontre, moins de nuisances dans les quartiers et plus d’espaces verts dans la ville.Plus d’oxygène, plus d’espaces publics, de terrasses, de petits parcs, de places conviviales ou de plaines de jeux.
Good Move consacre aussi le principe STOP, qui donne la priorité aux piétons, puis aux cyclistes puis aux transports publics et ensuite aux voitures individuelles et le traduit concrètement dans des investissements dans les réseaux piétons, les infrastructures cyclables et les transports publics.
La Secrétaire d’État du Logement et de l’Egalite des Chances Nawal Ben Hamou: « Avec Good Move, le gouvernement marque sa volonté de rendre l’espace public plus accueillant et plus accessible à tous et je salue cette dynamique. L’accessibilité universelle doit en effet être garantie aux Bruxelloises et aux Bruxellois – valides ou moins valides – pour tout projet d’aménagement d’espace public ou de mobilité mené en région bruxelloise. Une accessibilité physique mais aussi numérique via des applications de mobilité. La prise en compte de la dimension du genre dans les actions prévues par Good Move est aussi un pas dans la bonne direction, l’objectif étant que chacun.e puisse se déplacer sereinement dans Bruxelles. Cette volonté politique fait aujourd’hui partie intégrante de Good Move, il faut à présent la concrétiser. »
L’enquête publique a révélé une forte demande des Bruxellois pour le renforcement des objectifs de sécurité routière. Dans sa deuxième version, le plan intègre la Vision Zéro, avec l’objectif d’atteindre zéro mort et blessé grave sur les routes d’ici 2030, ainsi qu’une stratégie pour une Ville 30 dans toute la Région qui est définie plus en détail, conformément à l’accord de coalition.
Un agenda de lutte contre les points noirs de la sécurité routière y est également déterminé mais également de nombreuses mesures de fluidités. De gros efforts y sont déployés pour proposer des alternatives, afin que les navetteurs puissent réduire leur utilisation de la voiture.
« Good Move veut faire de Bruxelles une ville vivante et active pour l’avenir. Dans les années à venir, nous continuerons d’investir dans un réseau de transports publics hyper attractif pour les Bruxellois et les navetteurs. C’est ainsi que nous allons agrandir le métro. Parce que c’est l’une des alternatives les plus efficaces à la voiture. Nous n’interdirons pas les voitures dans Bruxelles, mais nous devons diminuer leurs émissions. Tout le monde le sait. Les Bruxellois eux-mêmes l’ont indiqué en masse lors de l’enquête publique. C’est pourquoi nous utiliserons nos leviers fiscaux pour nous assurer que les voitures qui circulent encore à Bruxelles soient principalement vertes et propres. Garantir la qualité de vie des Bruxellois et faire tourner l’économie bruxelloise à plein régime, tel est l’engagement de Good Move. » confirme Sven Gatz, Ministre des Finances et du Budget.
Par ailleurs, un certain nombre d’entrées de la ville, actuellement peu efficaces et conviviales seront transformées en boulevards urbains multimodaux simultanément à l’implémentation des mailles bruxelloises.
« La mobilité est un enjeu majeur pour les entreprises bruxelloises. A cet égard, je me réjouis que Good Move prenne des mesures fortes qui doivent décongestionner Bruxelles. Une attention particulière sera également portée à la logistique urbaine. Ainsi, l’ambition est de disposer des espaces nécessaires pour organiser plus efficacement et plus proprement la circulation des biens et des services liés aux activités économiques. Il s’agit également d’optimiser les livraisons à l’échelle des quartiers, en ce compris celles engendrées par l’e-commerce. Pour cela, Good Move visera à accompagner le développement des modes de livraison plus propres, plus rapides et plus efficaces pour la logistique de proximité grâce à l’utilisation de véhicules électriques, de vélo-cargos et de consignes locales », explique Barbara Trachte, Secrétaire d’État à la Transition économique.
Avec Good Move, le gouvernement bruxellois mise également sur l’innovation, avec l’introduction d’une mobilité intégrée dans le cadre de Mobility as a Service (MaaS). Cela permettra aux usagers d’utiliser plus facilement le service le plus adapté à son déplacement et être un jour utilisateur des transports publics et le lendemain d’un service de mobilité partagée.
« Le Plan Good Move fait aussi la part belle aux nouvelles technologies qui ont largement investi le secteur de la mobilité. En mettant ces technologies au service de la mobilité, on améliore la qualité de vie des Bruxelloises et des Bruxellois. C’est cela une Smart City. D’ailleurs, l’outil numérique est l’élément qui permettra de faire de la multimodalité une réalité et de replacer l’usager au centre des politiques de mobilité. Et l’open data est sans doute l’une des clés de notre future mobilité. En développant une politique d’open data qui oblige l’ensemble des opérateurs, publics et privés, à rendre disponible les données de mobilité, nous pourrons alimenter des études prospectives, évaluer les impacts et solutionner certains problèmes de mobilité », ambitionne Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de la Transition numérique.
« Pour permettre aux Bruxellois de respirer un air pur et lutter contre le réchauffement climatique, Bruxelles doit rapidement mettre en œuvre des mesures ambitieuses dans le domaine du transport. A travers cette étape importante du plan Good Move, Bruxelles affiche clairement son ambition de faire partie des villes les plus en pointe en matière de mobilité durable. Réalisé grâce à un processus exceptionnel de co-construction, ce plan garantit au Bruxelles de demain un avenir plus vert, plus respirable et plus agréable pour toutes et tous. » a déclaré Alain Maron, Ministre de l’Environnement.
En effet, Good Move soutient également les objectifs climatiques, en réduisant l’impact sur l’environnement. Nos émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer de 35% d’ici 2030.
Apaiser les quartiers, mettre l’accent sur les modes actifs, offrir des alternatives à la voiture personnelle et diminuer la pression automobile, aura à la fois un impact, sur l’environnement, la santé, grâce à la diminution de la pollution de l’air et des nuisances sonores, sur la fluidité de notre ville et sur la qualité de vie des Bruxellois.
Enfin, la Commission européenne est également enthousiaste à propos du Plan Régional de Mobilité. Good Move a été nommé pour le prix européen de la planification de la mobilité urbaine durable. Le processus participatif avec lequel Good Move a vu le jour et la vision globale de la ville dans son ensemble a séduit le jury. Ce dernier se prononcera fin mars sur le lauréat de ce prix prestigieux.
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