La Région bruxelloise offre une nouvelle vie à la Maison du Prieur du Rouge-Cloître
communiqué de presse
20 octobre 2021
Un vent nouveau souffle sur le site de Rouge-Cloître à Auderghem. Inoccupée depuis 20 ans, la Maison du Prieur s’apprête enfin à retrouver une seconde vie. Lancés à l’initiative de la Région bruxelloise en 2019 et menés par les bureaux d’architecture Origin et LD2, les travaux de restauration et de rénovation de ce lieu d’exception, joyau du patrimoine régional, sont aujourd’hui terminés. A termes, le lieu abritera un espace Horeca et accueillera, à l’étage, des événements de types socio-culturels.
La Maison du Prieur du Rouge-Cloître est l’un des plus anciens vestiges de l’ancien cloître, construit entre le 14ème et le 15ème siècle et ayant connu de grandes phases de transformation au cours des 17ème et 18ème siècles.
Au moment de démarrer le chantier, le bâtiment présentait d’importantes dégradations ainsi que des problèmes de stabilité au niveau du plancher du premier étage. Par ailleurs, les contraintes attenantes au projet de rénovation étaient considérables. Patrimoniales d’abord, puisque le bâtiment et son site sont classés, environnementales ensuite puisque la Maison du Prieur est située en zone protégée (Natura 2000) et présente des enjeux importants en termes de biodiversité, liées notamment à la présence de chauves-souris dans ses combles.
Après 20 ans d’inoccupation, ce trésor du patrimoine bruxellois s’apprête à rouvrir ses portes au grand public.
Lancées par la Régie Foncière régionale (Direction facilities du SPRB), encadrées et financées par les experts d’Urban-Patrimoine et pilotées par les bureaux d’architecture Origin et LD2, la rénovation et la restauration ont permis de préserver et de reconstituer l’ensemble des vestiges patrimoniaux et architecturaux du bâtiment tels que les façades, l’intérieur et la toiture, le plancher et les cloisons à l’étage ou encore les baies ogivales, éléments remarquables de l’ancienne galerie du cloître.
Afin d’offrir une seconde vie à ce lieu d’exception, le rez-de-chaussée a été aménagé en vue d’abriter à terme un espace de petite restauration qui s’intégrera aux lieux afin d’en préserver toute son authenticité. Au-delà du bâtiment, les travaux ont également eu pour objectif de transformer les abords du bâtiment. A cette fin, une terrasse a notamment été réalisée à l’avant du Prieur.
Durant toute la durée du chantier, la fonction patrimoniale du site s’est entièrement mise au service de la rénovation et de la mise en conformité du bâtiment. Les interventions contemporaines ont été réalisées afin que les visiteurs et visiteuses puissent se préfigurer l’aspect du lieu tel qu’il était dans sa période faste. Grâce à cette belle réalisation, Région et les architectes en charge du projet sont aujourd’hui heureux d’apporter une nouvelle dynamique à ce lieu chargé d’histoire et ont hâte de vous le faire découvrir.Le Ministre-Président Rudi Vervoort déclare « Après deux années d’un chantier conséquent – mais au combien difficile au regard de la protection patrimoniale et environnementale qui entourent ce site remarquable – la restauration et la rénovation globale de la Maison du Prieur, inoccupée depuis 1992, sont désormais totalement achevées. Je tiens à remercier chaleureusement les architectes ainsi que les agents régionaux, tant de la Direction Facilities du SPRB que de la Direction du Patrimoine culturel d’Urban.brussels. Ils ont en effet réussi, grâce à leur travail, leur passion et leur compétence, à redonner une nouvelle vie à ce lieu exceptionnel. Au nom du Gouvernement bruxellois, je suis extrêmement heureux qu’il soit à nouveau rendu accessible aux Bruxellois.es ainsi qu’à tous les amoureux de patrimoine. »
« C’est un chantier emblématique qui se termine. Urban.Brussels (service patrimoine) a encadré ce chantier. Ces experts ont conseillé et accompagné les architectes pendant toute la durée des travaux. Il était essentiel de redonner vie à ce lieu tout en respectant son passé et son histoire. Les travaux de restauration ont ainsi été financé par Urban Brussels. Preuve une fois encore que la Région prend ses responsabilités pour continuer à faire vivre son patrimoine » explique Pascal Smet, Secrétaire d’État en charge de l’Urbanisme et du Patrimoine.
« 20 ans d’inoccupation, ça peut paraître court pour un bâtiment qui compte plus de 6 siècles d’histoire et qui est l’un des témoins les plus remarquables de notre patrimoine communal. Mais pour les Auderghemois, je peux vous assurer que ça a été long ! On ne cachera donc pas notre plaisir ! Et ceci d’autant plus qu’après une autre longue attente, nous venons de recevoir le permis d’urbanisme pour la rénovation des bâtiments que la commune occupe sur le site, à savoir le manège, la ferme et la grange. D’ici peu, Rouge-Cloître aura ainsi retrouvé tout son lustre d’antan et deviendra un pôle culturel, éducatif et récréatif majeur en Région bruxelloise. » conclut Didier Gosuin, Bourgmestre d’Auderghem.