{"id":5577,"date":"2022-09-27T14:25:45","date_gmt":"2022-09-27T12:25:45","guid":{"rendered":"https:\/\/rudivervoort.brussels\/?post_type=portfolio&p=5577"},"modified":"2022-09-27T14:32:09","modified_gmt":"2022-09-27T12:32:09","slug":"salon-realty-2022-mon-discours","status":"publish","type":"portfolio","link":"https:\/\/rudivervoort.brussels\/news_\/salon-realty-2022-mon-discours\/","title":{"rendered":"Salon Realty 2022 – mon discours"},"content":{"rendered":"\t\t
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Salon Realty 2022 - mon discours<\/span><\/h2><\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t
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19 septembre 2022<\/p>\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t

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” Mesdames, \u00a0
Messieurs,\u00a0<\/p>

Avant toute chose, permettez-moi de remercier les organisateurs du salon Reality pour leur invitation et vous dire combien je suis heureux d\u2019\u00eatre parmi vous pour traiter d\u2019un sujet aussi passionnant qu\u2019actuel, \u00e0 savoir\u00a0\u201cl\u2019avenir des terrains non b\u00e2tis<\/em>\u201d en R\u00e9gion bruxelloise.\u00a0<\/p>

Realty, il faut bien le dire, est devenu un \u00e9v\u00e9nement immanquable de la rentr\u00e9e pour le secteur de l\u2019immobilier bruxellois, mais pas uniquement. Si je ne trompe pas, vous en \u00eates \u00e0 votre 14e<\/sup> \u00e9dition et force est de constater que le succ\u00e8s semble, une nouvelle fois, au rendez-vous. \u00a0<\/p>

Pour traiter de la th\u00e9matique de la politique fonci\u00e8re \u00e0 Bruxelles, il me semble d\u2019abord n\u00e9cessaire de rappeler bri\u00e8vement le pass\u00e9 de la R\u00e9gion bruxelloise. Rassurez-vous, je ne vais pas me lancer ici dans de longs d\u00e9veloppements mais t\u00e2chons de nous rappeler ce qu\u2019\u00e9tait Bruxelles il n\u2019y a pas si longtemps.<\/p>

D\u2019ailleurs, le lieu dans lequel nous nous trouvons ce jour atteste \u00e0 suffisance, je pense, des nombreuses transformations qu\u2019a connues Bruxelles au cours des derni\u00e8res ann\u00e9es.\u00a0<\/p>

Longtemps, Bruxelles a \u00e9t\u00e9 d\u00e9cri\u00e9e \u2013 parfois \u00e0 juste titre – pour son manque de vision et d\u2019ambition en mati\u00e8re fonci\u00e8re. Ceci \u00e9tait pour le moins probl\u00e9matique puisque cela laissait \u00e0 penser que la R\u00e9gion bruxelloise pr\u00e9f\u00e9rait laisser le soin aux d\u00e9veloppeurs priv\u00e9s de construire la Ville et que, d\u2019une certaine mani\u00e8re, le r\u00f4le du politique devait se borner \u00e0 encadrer a minima<\/em> les projets priv\u00e9s.\u00a0<\/p>

Cette \u00e9poque est r\u00e9volue.\u00a0<\/p>

En effet, ces derni\u00e8res ann\u00e9es, Bruxelles a petit \u00e0 petit activ\u00e9 de nombreuses opportunit\u00e9s fonci\u00e8res et immobili\u00e8res, et ce en vue de\u00a0r\u00e9pondre aux besoins des Bruxellois en mati\u00e8re de logements, d\u2019\u00e9quipements, de nouveaux espaces verts, de valorisation des espaces publics ou encore de pr\u00e9servation de la biodiversit\u00e9.\u00a0<\/p>

Ainsi, au fil des ann\u00e9es, la liste des acquisitions strat\u00e9giques et des projets d\u2019ampleur visant \u00e0 rencontrer l\u2019ensemble des besoins pr\u00e9cit\u00e9s n\u2019a cess\u00e9 de grandir : acquisitions des anciennes Casernes d\u2019Ixelles, de la Friche Josaphat, du Site de Mediapark, du Marais Wiels, du Kauwberg, du Kattebroeck, etc.<\/p>

Pour l\u2019essentiel, ces acquisitions strat\u00e9giques ont toutes \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9es dans l\u2019optique de pouvoir, du moins en partie, servir au mieux la politique r\u00e9gionale en mati\u00e8re de logement et r\u00e9pondre ainsi aux besoins criants en logement qualitatifs et accessibles des Bruxelloises et aux Bruxellois.<\/p>

Force est de constater qu\u2019aujourd\u2019hui des blocages et des formes de pens\u00e9es exclusives apparaissent de plus en plus sur ce type de dossiers – \u00e9rig\u00e9s par certains en v\u00e9ritable symbole \u2013 dont la position vise juste, pour faire court, \u00e0 s\u2019opposer cat\u00e9goriquement, pour des motifs environnementaux, \u00e0 tout projet de construction, public ou priv\u00e9, portant sur un terrain \u00e0 b\u00e2tir, et ce qu\u2019elle que soit le programme ou l\u2019\u00e9quilibre propos\u00e9. J\u2019ajoute que les contradicteurs en la mati\u00e8re ne se soucient pas ou peu des montants d\u00e9j\u00e0 engag\u00e9s et ou d\u00e9pens\u00e9s. Un terrain \u00e0 b\u00e2tir et un futur espace vert ne se n\u00e9gocient pas au m\u00eame tarif, ce n\u2019est pas ici que je dois le dire. La question sous-jacente est donc \u00e9galement le respect de la bonne gouvernance qui a toujours guid\u00e9 mon action publique.<\/p>

Parmi les dossiers publics, la liste des projets bloqu\u00e9s ou rendus\u00a0compliqu\u00e9s est bien connue : Chant des Cailles, Marais Wiels, Dames Blanches, Shakespaere, Donderberg et maintenant la Friche Josaphat… Soit, au total, plus de 42Ha de terrains publics constructibles rendus par certains non mobilisables voire paralys\u00e9s. Ceux-ci permettraient pourtant de r\u00e9aliser rapidement des actions et des op\u00e9rations d’am\u00e9nagement d\u2019int\u00e9r\u00eat g\u00e9n\u00e9ral, notamment en mati\u00e8re de logement.\u00a0<\/p>

Dans ce contexte, et plus que l\u2019avenir des terrains publics, il s\u2019agit donc surtout, et selon moi, de s\u2019interroger en premier lieu sur la fonction d\u2019une r\u00e9serve fonci\u00e8re publique en milieu urbain et de r\u00e9fl\u00e9chir davantage au r\u00f4le clef que les m\u00e9tropoles auront \u00e0 jouer dans la lutte contre le d\u00e9r\u00e8glement climatique.<\/p>

J\u2019entends \u00e9videmment et prends tr\u00e8s au s\u00e9rieux la n\u00e9cessaire protection de la biodiversit\u00e9 mais qui parle aujourd\u2019hui de la crise sociale\u00a0? Qui s\u2019int\u00e9resse \u00e0 l\u2019effectivit\u00e9 du droit au logement\u00a0pourtant consacr\u00e9 dans notre constitution, tout comme le droit \u00e0 un environnement sain? Qui se rappelle que le GIEC pr\u00e9conise de lutter d\u2019abord et en premier lieu contre l\u2019\u00e9talement urbain\u00a0pour lutter efficacement contre la perte de biodiversit\u00e9\u00a0?<\/p>

Ces d\u00e9bats sont complexes et passionnant mais, en termes de m\u00e9thode, il me semble essentiel de remettre la solidarit\u00e9 et l\u2019int\u00e9r\u00eat g\u00e9n\u00e9ral au centre des discussions et du d\u00e9bat public.<\/p>

Bien s\u00fbr, la question climatique et le d\u00e9fi qu\u2019il pose g\u00e9n\u00e8rent des inqui\u00e9tudes et un besoin urgent d\u2019actions concr\u00e8tes pour adapter nos villes. Bien s\u00fbr, et bien que class\u00e9e 6e<\/sup> capitale la plus verte d\u2019Europe, nous devons en faire plus car tout le monde a droit \u00e0 disposer de davantage d\u2019espaces verts \u00e0 proximit\u00e9 de chez lui, surtout lorsqu\u2019on ne dispose pas d\u2019un jardin ou d\u2019un espace ext\u00e9rieur privatif.<\/p>

En mati\u00e8re d\u2019espace vert, je suis particuli\u00e8rement fier de mon bilan puisque, depuis 2014 dans mes comp\u00e9tences propres, nous sommes parvenus \u00e0 planifier \u2013 r\u00e8glementairement – plus de 130 ha de nouveaux espaces verts dont 55 ha ont d\u2019ores et d\u00e9j\u00e0 \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9s et sanctuaris\u00e9s\u00a0! Ainsi, et \u00e0 titre d\u2019illustration, la politique des CQD a permis \u00e0 elle seule de cr\u00e9er plus de 13ha de nouveaux espaces verts\u00a0! Qu\u2019on ne vienne pas me dire apr\u00e8s que je suis le roi du b\u00e9ton\u2026<\/p>

Cependant, cet \u00e9tat de fait sur le plan environnemental ne doit pas faire oublier ni le contexte social de Bruxelles ni le volet social des politiques publiques qu\u2019il nous faut mener \u00e0 bras le corps.<\/p>

Lorsque l\u2019on parle du d\u00e9veloppement durable, il y a certes l\u2019aspect environnemental, essentiel, mais ce dernier ne peut pas prendre le pas sur le volet social ni sur le volet \u00e9conomique. Or, en l\u2019occurrence, j\u2019entends beaucoup parler d\u2019environnement et de protection de la biodiversit\u00e9 mais tr\u00e8s rarement d\u2019acc\u00e8s et de droit au logement ou de lutte contre la pauvret\u00e9 et les in\u00e9galit\u00e9s sociales\u2026<\/p>

Sur le plan de l\u2019immobilier, et si l\u2019on devait poser un diagnostic de la situation actuelle \u00e0 Bruxelles, il nous faudrait d\u2019abord relever que concernant les prix, notre Ville a connu, ces derni\u00e8res ann\u00e9es, un ph\u00e9nom\u00e8ne de \u201crattrapage\u201d assez important. En effet, si pendant longtemps, Bruxelles est rest\u00e9e une ville relativement accessible au regard des prix pratiqu\u00e9s dans d\u2019autres capitales europ\u00e9ennes, il semble que cela soit moins vrai aujourd\u2019hui. Et cela se confirme tant sur le march\u00e9 r\u00e9sidentiel que pour le prix des (rares) terrains restant \u00e0 b\u00e2tir.\u00a0<\/p>

Or, lorsque la R\u00e9gion ach\u00e8te des terrains \u00e0 b\u00e2tir \u00e0 des fins d\u2019int\u00e9r\u00eat g\u00e9n\u00e9ral, c\u2019est \u00e9videmment dans l\u2019id\u00e9e de pouvoir y d\u00e9velopper a minima des programmes mixtes et \u00e9quilibr\u00e9s entre les fonctions compl\u00e9mentaires (je me refuse \u00e0 parler de fonctions concurrentes) de la ville et ce, afin de r\u00e9pondre aux enjeux et besoins des habitants.<\/p>

En effet, nous repr\u00e9sentants politiques et membres du Gouvernement bruxellois, nous sommes tenus \u2013 car nous nous y sommes engag\u00e9s aupr\u00e8s des Bruxellois – de r\u00e9pondre \u00e0 leurs besoins. Pour illustrer mon propos, je vais me concentrer sur la cible des Bruxellois, qui est ma priorit\u00e9, et la n\u00e9cessit\u00e9 vitale de rendre effectif le droit au logement. \u00a0<\/p>

Comme vous le savez certainement, il y avait en novembre 2021 pr\u00e8s de 51.000 m\u00e9nages en attente d’un logement social, \u00a0contre 47.000 en 2019. Soit une hausse significative de pr\u00e8s de 4.000 nouveaux m\u00e9nages. Plus \u00e9vocateur, aujourd\u2019hui c\u2019est pr\u00e8s de la moiti\u00e9 de la population bruxelloise qui pourrait pr\u00e9tendre \u00e0 b\u00e9n\u00e9ficier d\u2019un logement social\u00a0!<\/p>

Bien s\u00fbr, ces chiffres ne tombent pas du ciel\u00a0: ils d\u00e9coulent en partie des diff\u00e9rents chocs que nous avons pu vivre ces derni\u00e8res d\u00e9cennies : crise \u00e9conomique de 2008, crise du Covid, Guerre en Ukraine,\u00a0chocs \u00e9nerg\u00e9tiques et environnementaux. \u00a0<\/p>

Pour construire la ville de demain, il\u00a0est donc de notre responsabilit\u00e9 de proposer un cadre r\u00e9silient pour tenter d\u2019absorber les chocs et de limiter la crise.\u00a0Pour ce faire, et \u00e0 mon sens, cela passera n\u00e9cessairement par la r\u00e9duction des in\u00e9galit\u00e9s sociales.<\/p>

Pour y r\u00e9pondre, en am\u00e9nagement du territoire, nous avons pr\u00e9par\u00e9 le terrain en mettant sur pied des outils strat\u00e9giques et\/ou r\u00e8glementaires qui permettent plus de flexibilit\u00e9 et d\u2019adaptabilit\u00e9 (Plan Urgence Logement\/Plan Am\u00e9nagement directeur \/Contrat Reno urbain\/r\u00e9visions du PRAS et du RRU\u2026 et bient\u00f4t pr\u00e9emption g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9e). \u00a0<\/p>

Je ne rentrerai pas dans une explication d\u00e9taill\u00e9e de tous ces outils que vous maitrisez. De plus, des plans et des visions ne suffisent pas \u00e0 \u00a0construire la ville\u00a0: la conception n\u2019est rien si elle ne devient pas un jour op\u00e9rationnalisable. Et c\u2019est sur point que je reviens \u00e0 la question qui nous occupe aujourd\u2019hui, le foncier public. \u00a0<\/p>

Nos propri\u00e9t\u00e9s s\u2019int\u00e8grent dans des projets urbains en cours, nous les avons acquis en connaissance de cause. L’\u00e9quation est donc \u00e9vidente : Terrains publics + planifications = des projets concrets et rapides qui r\u00e9pondent aux besoins des Bruxellois. \u00a0<\/p>

Et bien \u00e0 Bruxelles, cela ne fonctionne pas aussi bien. \u00a0<\/p>

Je constate et je regrette une inertie des projets publics, par la politisation voire l\u2019instrumentalisation des projets particuliers par quelques uns, au d\u00e9triment des habitants et donc du plus grand nombre.<\/p>

Les chocs environnementaux et sociaux ne peuvent pas s\u2019opposer purement et simplement. Ils doivent trouver des r\u00e9ponses conjointes, et je l\u2019affirme ceci est possible au sein d\u2019un projet urbain.\u00a0<\/p>

La friche Josaphat repr\u00e9sente, \u00e0 mes yeux, un exemple embl\u00e9matique de ce qui se joue aujourd\u2019hui\u00a0: une grande r\u00e9serve fonci\u00e8re publique, un site \u00ab\u00a0connect\u00e9\u00a0\u00bb aux transports publics, une biodiversit\u00e9 remarquable, et une r\u00e9ponse potentielle au manque de logements, d\u2019\u00e9quipement mais aussi d\u2019espaces verts partiellement accessibles aux Bruxellois\u00a0!<\/p>

Ce site, par ses nombreuses caract\u00e9ristiques peut et doit apporter des r\u00e9ponses \u00e0 tous les d\u00e9fis \u00e9num\u00e9r\u00e9s pr\u00e9c\u00e9demment. Quelques chiffres de son d\u00e9veloppement :\u00a0<\/p>