Ce jeudi 8 juillet, sur proposition du Ministre-Pr\u00e9sident de la R\u00e9gion Bruxelloise, Rudi Vervoort, du Ministre de la Sant\u00e9 et de l\u2019Action sociale, Alain Maron, de Nawal Ben Hamou, Secr\u00e9taire d\u2019Etat charg\u00e9e du logement et Elke Van Den Brandt Pr\u00e9sidente du Coll\u00e8ge de la\u00a0<\/strong>Commission communautaire flamande (VGC)<\/strong>, le gouvernement bruxellois et le Coll\u00e8ge R\u00e9uni de la COCOM ont d\u00e9cid\u00e9 de d\u00e9gager un budget de 965.000 \u20ac en 2021 pour soutenir des initiatives d\u2019occupation temporaire \u00e0 finalit\u00e9 sociale de b\u00e2timents vides. Ce sont 500 personnes qui b\u00e9n\u00e9ficieront de cette d\u00e9cision et qui pourront trouver un lieu de vie digne et s\u00e9curis\u00e9.<\/strong><\/p>Les occupations temporaires de biens inoccup\u00e9s se d\u00e9veloppent ces derni\u00e8res ann\u00e9es en R\u00e9gion bruxelloise, notamment en raison de la crise du logement abordable, de la crise migratoire et, ces derniers mois, de la crise sanitaire li\u00e9e au COVID 19. Ces occupations s\u2019inscrivent dans un contexte de pauvret\u00e9 et de pr\u00e9carit\u00e9, auquel viennent s\u2019ajouter des probl\u00e9matiques sanitaires – voire s\u00e9curitaires – vu les conditions dans lesquelles ces occupations prennent place.\u00a0\u00a0<\/p>
Depuis le d\u00e9but de la crise sanitaire, ces occupations connaissent une augmentation en raison des restrictions li\u00e9es au confinement et \u00e0 la perte de revenus rencontr\u00e9s par de nombreuses personnes, en particulier les personnes sans titre de s\u00e9jour.<\/p>
Afin de limiter les risques socio-sanitaires et de garantir la s\u00e9curit\u00e9 des occupants, le gouvernement bruxellois a d\u00e9cid\u00e9 de d\u00e9gager un budget de 965.000 \u20ac en 2021 pour soutenir des initiatives d\u2019occupation temporaire \u00e0 finalit\u00e9 sociale de b\u00e2timents vides.\u00a0<\/p>
Cette d\u00e9cision commune fait \u00e9cho \u00e0 l\u2019accord de majorit\u00e9 du gouvernement bruxellois qui pr\u00e9voit de \u00ab favoriser les initiatives d\u2019occupations temporaires \u00e0 caract\u00e8re social, tout en visant \u00e0 assurer la p\u00e9rennit\u00e9 du parc social de logements sur le long terme \u00bb et de \u00ab faciliter (r\u00e9glementairement et pratiquement) les plans de gestion transitoire et les occupations temporaires, notamment par la cr\u00e9ation d\u2019un guichet \u00ab occupation temporaire \u00bb visant \u00e0 simplifier l\u2019acc\u00e8s \u00e0 l\u2019information et \u00e0 aiguiller tout porteur de projet d\u2019occupation temporaire \u00bb.<\/em><\/p>Concr\u00e8tement, un budget de 965.000\u20ac vient donc d\u2019\u00eatre d\u00e9gag\u00e9 pour 2021. L\u2019objectif de cette d\u00e9cision est de soutenir des initiatives d\u2019occupation temporaire. Celles-ci devront respecter certaines balises\u00a0:<\/p>
- Elles concernent des personnes vuln\u00e9rables, au regard notamment de leur situation administrative, y compris les mineurs et familles avec enfants mineurs\u00a0;<\/li>
- L\u2019occupation doit faire l\u2019objet d\u2019un accord du propri\u00e9taire du b\u00e2timent concern\u00e9 et \u00eatre couverte par une convention d\u2019occupation temporaire (\u00e0 titre gratuit)\u00a0;<\/li>
- Les projets soutenus seront prioritairement des projets de taille raisonnable (de pr\u00e9f\u00e9rence jusqu’\u00e0 100 personnes) afin de faciliter la gestion interne de l\u2019occupation par les associations qui les coordonnent et l\u2019int\u00e9gration harmonieuse des projets dans leur environnement.<\/li><\/ol>
L\u2019intervention financi\u00e8re de la R\u00e9gion bruxelloise et de la COCOM couvre les frais d\u2019\u00e9nergie et d\u2019assurance et, le cas \u00e9ch\u00e9ant, les frais li\u00e9s aux am\u00e9nagements permettant de garantir la s\u00e9curit\u00e9 des occupants, conform\u00e9ment aux recommandations du SIAMU. De plus, il est \u00e9galement pr\u00e9vu de renforcer les CPAS des communes sur le territoire desquelles se d\u00e9ploient les projets afin de faciliter l\u2019acc\u00e8s des personnes h\u00e9berg\u00e9es aux droits et aux aides.<\/p>
La poursuite de cet objectif est compl\u00e9mentaire au renforcement de dispositifs d\u2019accueil de personnes vuln\u00e9rables (personnes sans-abri et personnes dites \u00ab\u00a0migrantes en transit\u00a0\u00bb).\u00a0<\/p>
En parall\u00e8le de ce m\u00e9canisme, le gouvernement a d\u00e9cid\u00e9 de mettre en place un guichet des occupations temporaires. Les projets soutenus ( 7 projets \u00e0 ce jour) b\u00e9n\u00e9ficieront du soutien m\u00e9thodologique et technique de Citydev, de la F\u00e9bul et des communes concern\u00e9es.<\/p>
Rudi Vervoort<\/strong>, Ministre-Pr\u00e9sident bruxellois\u00a0: \u00ab\u00a0La R\u00e9gion a pris sa part de responsabilit\u00e9s pour r\u00e9pondre \u00e0 l\u2019enjeu de l\u2019h\u00e9bergement d\u2019urgence et s\u2019inscrire dans la dynamique de mobilisation de b\u00e2timents inoccup\u00e9s \u00e0 des fins sociales. Il s\u2019agit de moyens ponctuels qui ne doivent bien \u00e9videmment pas faire oublier l\u2019imp\u00e9rieuse n\u00e9cessit\u00e9 de poursuivre la recherche de solutions structurelles et p\u00e9rennes.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>Pour Alain Maron<\/strong>, Ministre de la Sant\u00e9 et des Affaires sociales du Gouvernement bruxellois\u00a0: \u00abCette d\u00e9cision vient renforcer l\u2019ensemble des dispositifs mis en place en R\u00e9gion bruxelloise en vue de poursuivre l\u2019accueil des publics fragilis\u00e9s, en compl\u00e9ment de l\u2019objectif prioritaire de relogement durable d\u2019un maximum de personnes sans abri.<\/em>Avec Rudi Vervoort, Nawal Ben Hamou et Elke Van Den Brandt, nous avons un double objectif\u00a0: offrir des possibilit\u00e9s d\u2019h\u00e9bergement dignes et lutter contre les b\u00e2timents vides qui repr\u00e9sentent plus de 6 millions de m\u00b2 \u00e0 Bruxelles[1]<\/strong>. Cette d\u00e9cision est la concr\u00e9tisation du lien entre les politiques sociales et le logement<\/em>\u00bb<\/em><\/p>Pour la secr\u00e9taire d\u2019\u00c9tat au Logement Nawal Ben Hamou<\/strong>, \u00ab Il est essentiel, pour faire face \u00e0 la crise du logement, de faciliter les occupations temporaires de biens lorsque ceux-ci peuvent \u00eatre am\u00e9nag\u00e9s en logements. Ces solutions \u00e0 court ou moyen terme peuvent \u00e9viter aux personnes qui en b\u00e9n\u00e9ficient de se retrouver \u00e0 la rue. Laisser des b\u00e2timents vides n\u2019est donc pas une option. Nous comptons sur toutes les volont\u00e9s, priv\u00e9es et publiques, pour lutter contre cette pr\u00e9carit\u00e9 extr\u00eame et inacceptable dans la capitale de l\u2019Europe \u00bb.<\/em><\/p><\/header>
[1] Selon l\u2019asbl Communa, \u00c0 Bruxelles, il y a plus de 6 millions de m\u00e8tres-carr\u00e9s vides, c’est l’\u00e9quivalent de la surface au sol de la commune d’Ixelles.<\/p><\/div><\/div><\/blockquote><\/div><\/div><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t